Cancer et activité physique adaptée, restez actif(ve) au quotidien
Activité physique : de quoi parle-t-on ?
L’activité physique est définie comme tout mouvement du corps produit par les muscles, qui entraîne une dépense d’énergie plus élevée que la dépense énergétique au repos1.
Il ne faut pas confondre « activité physique » et « activité sportive » !
L’activité physique englobe l’ensemble des activités de la vie quotidienne, qu’elles soient réalisées à la maison, au travail, lors des transports ou pendant les moments de loisirs (dont les activités sportives).
L’activité sportive est un sous-ensemble de l’activité physique, où les participants adhèrent à un ensemble commun de règles, avec un objectif clairement défini et pouvant donner lieu à des compétitions3.
Il existe 4 grandes familles d’activités physiques² :
- Les activités d’endurance : elles augmentent les capacités cardio-respiratoires*.
Exemples : marche rapide, running, marche nordique, cyclisme, natation, ski de fond, passer l’aspirateur, tondre la pelouse, tailler les arbres… - Le renforcement musculaire : il développe les fonctions musculaires (force et puissance).
Exemples : vélo, danse, gymnastique, monter ou descendre des escaliers, porter des charges… - Les activités d’équilibre : elles développent la perception des différentes parties de notre corps.
Exemples : vélo, danse, marche, trottinette… - Les activités de souplesse : elles développent l’agilité et la mobilité articulaire.
Exemples : tai-chi, golf, yoga, travaux ménagers.
Il peut arriver que les médecins parlent « d’activité physique adaptée » ou APA. Celle-ci s’adresse aux personnes qui ne peuvent pas pratiquer une activité physique dans les conditions habituelles1. L’activité s’adapte alors aux besoins de la personne concernée.
Selon l’article L. 1172-1 du décret n° 2016-1990 du 30 décembre 2016, on entend par activité physique adaptée, la pratique dans un contexte d’activité du quotidien, de loisir, de sport ou d’exercices programmés, des mouvements corporels produits par les muscles squelettiques, basée sur les aptitudes et les motivations des personnes ayant des besoins spécifiques qui les empêchent de pratiquer dans des conditions ordinaires².
Les programmes d’APA, ainsi définis, font appel pour leur conception, leur organisation et leur supervision à des professionnels de l’APA, des professionnels de santé (kinésithérapeutes, ergothérapeutes, psychomotriciens) ou des éducateurs sportifs. Ils concernent des publics fragiles qui ne sont pas encore autonomes dans la gestion de leur pathologie et/ou qui sont très éloignés des pratiques physiques (distance sociale)².
La loi prévoit que les médecins puissent prescrire une activité physique adaptée uniquement aux patients souffrant de ce que l’on appelle une Affection Longue Durée (ALD). Cependant, elle ne prévoit pas de remboursement, alors que quelques complémentaires santé le font. Il n’est pas rare que les programmes d’APA proposés soient en partie financés par des partenaires locaux.
Les activités physiques sont classées en fonction du niveau d’effort qu’elles requièrent1 :
Très faible | Faible | Modérée | Intense | Très intense | |
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Activités domestiques |
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Activités sportives et déplacements |
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Activités de loisirs |
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Suis-je inactif(ve)²?
Combien de temps consacrez-vous à l’activité physique chaque semaine ? Et avec quelle intensité ? Quel que soit le niveau que vous pensez avoir, vous pouvez tester et évaluer votre niveau d’activité physique grâce à cet auto-questionnaire très rapide, appelé Questionnaire de Marshall.
A. Combien de fois par semaines réalisez-vous 20 minutes d’activité physique intense au point de transpirer ou haleter ? (Par exemple : jogging, port de charges lourdes, aérobic ou cyclisme à allure rapide, …) ?
Plus de 3 fois par semaine : (score : 4)
1 à 2 fois par semaine : (score : 2)
Jamais : (score : 0)
B. Combien de fois par semaine faites-vous 30 minutes d’activité physique modérée, ou de la marche, qui augmente votre fréquence cardiaque ou qui vous font transpirer plus fort que normalement ? (Par exemple : tondre la pelouse, porter des charges légères, faire du vélo à allure modérée ou jouer du tennis) ?
Plus de 5 fois par semaine : (score : 4)
3 à 4 fois par semaine : (score : 2)
1 à 2 fois par semaine : (score : 1)
Jamais : (score : 0)
Résultat :
Additionnez les scores obtenus à la question A et à la question B.
Si vous obtenez un score de 4 ou plus, vous êtes suffisamment actif(ve). Vous êtes sur la bonne voie !
Si vous obtenez un score compris entre 0 et 3, vous n’êtes pas suffisamment actif(ve). Il peut vous être conseillé de commencer une activité physique. N’hésitez pas à en parler à votre médecin !
Attention à ne pas confondre inactivité physique et sédentarité² ! On est considéré comme physiquement inactif, dès lors que le niveau d’activité physique est inférieur aux recommandations officielles en termes de durée, d’intensité et de fréquence. La sédentarité, elle, correspond au temps que l’on passe assis pendant la période d’éveil : lors des déplacements, au travail, à la maison, durant certains loisirs… Les études montrent que la sédentarité est un facteur de mortalité précoce et de développement de maladies chroniques, même si on pratique une activité physique de loisirs.