Smartphone : apprendre à décrocher
Il nous sert à nous réveiller le matin, commander des livres ou une pizza, stocker des milliers de photos et, bien sûr, communiquer avec nos proches ou d’illustres inconnus. Il, c’est le smartphone qui, en une décennie a pris une place considérable dans nos vies. De là à nous rendre complètement dépendants ?
L’addiction au smartphone est une véritable pathologie ?
VRAI et FAUX.. Au rang des « addictions sans substance » autrement appelées addictions comportementales, seul le jeu pathologique (jeux d’argent et de hasard) est reconnu comme « une dépendance comportementale » par le DSM-5, le manuel international diagnostique et statistique des troubles mentaux. Mais certains chercheurs considèrent que ce type de dépendance est bien réel, avec l’apparition de troubles tels que la « nomophobie » (la peur excessive d’être séparé de son smartphone) ou le syndrome FoMO (« Fear of missing out », la peur de rater événements ou informations 2.0).
L’utilisation excessive du smartphone produit des effets sur le cerveau ?
VRAI. Publiée en 2018, une étude menée sur 135 étudiants par des chercheurs de l’Université de San Francisco a établi que les utilisateurs les plus frénétiques étaient aussi ceux qui présentaient le plus de signes de solitude, d’isolement, de dépression et d’anxiété. Une autre étude, conduite en 2017 auprès d’une vingtaine d’adolescents sud-coréens diagnostiqués dépendants, a mis en évidence un déséquilibre de la composition chimique du cerveau, qui expliquerait leur tendance à la dépression et l’anxiété. En l’état actuel des recherches, compte tenu du caractère relativement récent du sujet, impossible de déterminer si cette tendance préexiste ou si elle se développe à cause de l’usage intensif du smartphone.
Dans nos sociétés hyperconnectées, la déconnexion est impossible ?
FAUX. Le smartphone est un formidable outil que l’on peut (ré)apprendre à utiliser. Certaines applis permettent de mesurer le temps passé sur son smartphone. Si on le juge excessif, on peut prendre l’habitude de l’éteindre pendant les repas, le laisser à l’extérieur de la chambre à coucher, utiliser le plus possible le mode « avion » et définir un nombre d’heures maximales d’utilisation à ne pas dépasser. N’hésitez pas non plus à supprimer les notifications et rappels enregistrés sur vos smartphones, véritables pièges à clics… Vous verrez tout de suite la différence !
Sources
- Site de la Mission interministérielle de lutte contre les dogues et les substances addictives (Mildeca). Qu’est-ce qu’une addiction ?
- Site de la Revue française des sciences des l’information et de la communication. Anxiété, dépression et addiction liées à la communication numérique
- Site Neuroregulation. Digital addiction: increased loneliness, anxiety, and depression
- Site Radiological Society of North America. Smartphone addiction creates imbalance in brain