Quelles thérapies sont efficaces pour traiter le stress ?

1. Pour traiter le stress ?

On peut déjà réduire l’impact des événements ou des situations stressantes sur l’individu en lui offrant la possibilité de se renforcer. L’affirmation de soi, également appelée assertivité, lui permet d’être à sa juste place et de fixer ses limites aux contraintes que l’environnement relationnel peut exercer sur lui. Il s’agit d’exprimer ses désirs,  ses aspirations ou ses sentiments sans agressivité, mais aussi de savoir dire « non », tout en respectant l’autre et en se respectant soi-même.

Ce rapport au monde va aider à limiter l’impact ou la dureté d’une situation de stress. Les thérapies visant à travailler l’affirmation de soi peuvent avoir lieu de façon individuelle (TCC) ou en groupe. Le coaching ou les ateliers proposés dans le milieu professionnel peuvent également être utiles.

2. Si les répercussions du stress négatif sont installées, les thérapies suivantes sont indiquées :

Les thérapies psycho corporelles

  • La Sophrologie : il s’agit d’une thérapie centrée sur le rapport aux sensations corporelles et sur la respiration. Elle vise à renforcer l’équilibre entre les émotions, les pensées et le comportement.
     
  • La relaxation : elle  a pour objectif la résolution des tensions musculaires qui accompagnent le stress. Ce travail comporte notamment une prise de conscience du corps par des exercices de contraction/décontraction musculaire.
     
  • Les massages thérapeutiques : très connus dans la culture asiatique, ils peuvent être d’un certain secours en occasionnant un moment de détente corporelle.
     
  • La méditation en pleine conscience, ou Mindfullness : c’est une méthode très en vogue actuellement, qui consiste à faire l’apprentissage du lâcher-prise à travers la prise de conscience du moment présent, sans jugement. Nous disposons d’études scientifiques validant son efficacité dans un certain nombre de situations cliniques précises. La « réduction du stress à partir de la pleine conscience », dite MBSR (Mindfulness-Based Stress Reduction), est quant à elle particulièrement indiquée pour la gestion du stress.
     
  • Citons aussi le Yoga, le Tai chi ou encore la Cohérence cardiaque, techniques visant à  établir un équilibre physique et émotionnel.

Les Psychothérapies 

  • La thérapie cognitive et comportementale (TCC) : elle aide l’individu à prendre conscience de ses mécanismes de pensée et des comportements qui en découlent. Par des exercices accompagnés et guidés, le patient opère un déconditionnement de ses symptômes.
     
  • La psychothérapie d’inspiration psychanalytique : elle repose sur la notion d’inconscient et s’effectue dans le cadre d’une relation de transfert entre le patient et son thérapeute. Par une démarche introspective, le sujet puise dans son histoire personnelle infantile les éléments qui lui permettront de mieux de se comprendre. Il acquière ainsi une meilleure conscience de lui-même et de son rapport aux autres et au monde.

3. Les médicaments psychotropes peuvent être utiles dans certains cas. 

Ils ne sont utilisés que lorsqu’un diagnostic médical est établi, c’est-à-dire lorsqu’il existe une dépression ou un trouble anxieux caractérisé. Le recours aux psychotropes intervient lorsque ce dysfonctionnement est suffisamment intense ou durable, ou résistant aux thérapeutiques précédentes, pour nécessiter un appui psychopharmacologique. Idéalement, ces médicaments sont prescrits par un psychiatre et nécessitent un suivi régulier.

  • Les béta bloquants : ils peuvent être proposés ponctuellement pour réduire l’impact des hormones du stress avant une performance publique (le fameux trac). Un demi-comprimé de Propranolol 40mg trente minutes avant la performance suffit généralement.
     
  • Les anxiolytiques : parmi les plus prescrits, les benzodiazépines sont très efficaces et bien tolérés, mais exposent à un risque de dépendance et de troubles de la mémoire.
     
  • Les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine : c’est ce que l’on appelle communément les antidépresseurs. Cette appellation est toutefois simpliste, puisqu’ils traitent en réalité aussi bien la dépression que les troubles anxieux. Ils constituent un traitement de fond et n’exposent ni à la pharmacodépendance ni aux troubles mnésiques. Leur action consiste à protéger les neurones des effets du stress.
     
  • Les neuroleptiques : ils sont à utiliser à petites doses, notamment en cas d’anxiété résistant aux benzodiazépines. Ils ont également un intérêt chez les sujets qui présentent un risque de pharmacodépendance.
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